dimanche 28 février 2016

A tes 28 printemps...

Difficile de trouver les mots justes lorsqu'il est question parler de choses indéfinissables.
Aujourd'hui est un jour spécial c'est pourquoi il mérite une trace indélébile.


Quand je t'ai revu, on s'est charrié.
Quand je t'ai fais rire. tu m'as fais fondre.
Oui, littéralement. J'avais cette impression de perdre toute rigidité, comme si tes mots transperçaient ma carapace pour flotter sur mon épiderme.
Et puis je t'ai voulu toi, de par ton caractère trop vieux, trop décalé, sensible mais téméraire. Pour ce goût commun du old school, pour cette capacité à rester sans rien dire et ne jamais s'ennuyer. Puis il y avait tes mains, ton regard, tes grands airs. J'ai tout aimé, de ta fausse désinvolture au son de ta voix. Que ce soit ta prestance, ton charisme et tes choix.
Toutes ces particules de ta personne ont eu raison de ma volonté de partir loin d'ici, de ne m'attacher à personne et de ne surtout pas me projeter. Et beaucoup ont voulu nous séparer en ignorant que les épreuves consolident les alliés.
Il fut un temps, je ne savais pas que j'avais le droit au bonheur, alors j'ai douté, j'ai voulu m'abstenir. Tu as redoublé d'effort et as su me protéger du pire. Entre nous c'était soudain, imprévisible mais tellement unique. Désormais je peux le dire, j'ai rencontré un ange aux faux semblants maléfiques.
Si on m'avait dit, il y a des années en arrière que j'aurais la plus merveilleuse des petites filles avec l'homme de ma vie je n'y aurais pas cru. Tout est allé si vite et en même temps je t'ai tellement espéré qu'il était impossible que je prenne peur. J'ai foncé tête baissée, j'ai gagné le meilleur ami que la vie puisse me donner.
Merci pour tous ces moments, de la moindre caresse à nos engueulades, nos claquements de porte et nos éclats de rire qui s'ensuivent. Merci d'accepter mon caractère, mes défauts et de maîtriser l'art de les magnifier. Merci de m'encourager, merci d'essayer de me donner confiance. C'est grâce à toi si je me sens heureuse, si je le suis de toute évidence. Merci car je prend plaisir dans les choses les plus simples du quotidien, au fait même de voir ta brosse à dent à côté de la mienne. Merci pour notre petite famille, pour Pablo, pour Elena, pour nous. Merci d'être aussi formidable, d'avoir une oreille attentive et les mots justes. Merci de voir ce que je ne vois pas, de croire en ce que je ne vois plus en moi. Merci de m'avoir ajoutée sur Facebook ce soir du 28 février 2013. Merci de m'avoir parlé, d'avoir fait connaissance. Merci de m'avoir perdue de vue jusqu'à ce soir d'été un an plus tard. Merci de m'avoir salué, de m'avoir reconnue. Sans tout ça nous n'en serions pas là aujourd'hui. Merci de t'en foutre des autres, de m'apprendre à lâcher prise.
Merci de me rappeler à l'ordre quand je dépasse les bornes, quand je suis têtue et quand je dois être forte. Merci de m'embrasser comme si c'était la première fois, de ne pas te lasser de moi, de nous, de tout ça. 
Merci de lire dans mes pensées, d'anticiper mes rêves. De croire en l'avenir malgré ce monde en ébullition. Pour ces disputes qui finissent en fou rires, pour cette réciprocité qui les fait tous pâlir. Merci pour cette complicité, pour nos "astuces de gros", pour notre franc parler.
Et même si on n'a rien fait dans l'ordre, ni dans la convention. Rien n'entrave à ce que ce "nous" soit toujours aussi fort, si vrai, si honnête. Merci car c'est merveilleux. Pour beaucoup, on a tout fait à l'envers, mais pour moi c'est la plus belle aventure de ma vie.

Merci pour hier, merci pour aujourd'hui, merci pour demain.

Joyeux anniversaire mon amour, puisses tu mener l'existence la plus paisible qu'il soit. 
Puisses tu voir ce que je vois quand je t'observe, réaliser tes rêves d'enfant, comprendre la personne magnifique que tu es et que rien ni personne ne pourra t'enlever cela.

Je t'aime indéfiniment.

A tes 28 ans,
à nos danses ridicules,

Ton cristal.

vendredi 26 février 2016

Devenir parent : ce qui a changé dans ma vie


En devenant mère, je pensais avoir une idée bien définie des changements qui allaient s'opérer dans ma vie de jeune adulte : je savais que mon corps risquerait de changer, que mon emploi du temps serait plus chargé, et que mes préoccupations seraient  différentes... Néanmoins, à la naissance de ma fille j'ai pu réaliser  à quel point j'étais à mille lieues de ce qui allait réellement se passer. En effet, devenir parent ça ne se résume pas seulement à ce que notre quotidien soit plus « rempli », cela implique une transformation de sa façon de concevoir la vie, et d'avoir un état d'esprit totalement différent. Quelque part, j'avais beau lire et me renseigner sur la Maternité et me persuader naïvement d'être prête pour cette nouvelle vie, que je restais bel et bien loin du compte.

Le but de cet article c'est de vous présenter selon moi ce que j'ai appris en devenant maman et surtout ce que ce nouveau statut a changé dans ma vie, si ce n'est tout...

1/ Devenir parent c'est d'être inquiet en permanence

En effet, c'est sûrement le point le plus compliqué à gérer quand on est de nature à stresser en permanence comme moi. Depuis que je suis maman je suis poursuivie par des craintes quasi perpétuelles, qui n'ont de cesse de s'accoupler à rebours que ma fille évolue. Bien que très fière d'être mère et ravie d'observer ma fille grandir et s'épanouir de jour en jour, je réalise combien ses progrès restent synonymes pour moi d’inquiétude tant par mon envie incommensurable de la protéger de tous les maux du monde que par ce sentiment d'impuissance face au temps. Si j'étais assez insouciante en tant que jeune femme, mon statut de mère m'a doté d'un instinct qui me pousse parfois, au grand désarroi de mon fiancé, à être trop protectrice et à couver notre puce plus que de raison. Est-ce que ma façon de faire est excessive? Je l'ignore , seul le temps me le dira...

2/ Devenir parent c'est changer radicalement de centres d'intérêts

C'est sûrement le fait le plus ironique me concernant. De tous temps, j'avais tendance à toujours manquer d'entrain en ce qui concerne le monde des enfants, et je n'avais pas d'intérêt particulier pour eux. J'étais un peu dans une bulle superficielle qui me cantonnait dans un rythme de vie excluant pas mal de contact avec les enfants. Dernière d'une fratrie, je n'avais pas encore de nièce ou neveu, et je pense que le fait d'être toujours considérée comme "la petite de la famille" a du jouer en ce sens.  C'est la rencontre avec mon fiancé qui a beaucoup changé la donne, puisque déjà papa, je me suis vue endosser le rôle de belle maman à temps partiel et j'ai commencé à me rendre compte que les enfants sont le reflet de l'éducation qu'on leur donne. En voyant le caractère de son amour de petit garçon, j'étais ravie à l'idée d'avoir un enfant avec lui. Si avant je ne m'intéressais pas du tout aux enfants des autres à quelques exceptions près, en devenant maman, j'ai eu la révélation de ma vie :  j'étais dans l'erreur. A l'heure d'aujourd'hui, ma fille est devenue mon centre d'intérêt numéro un, je me surprend à ne parler (presque) que d'elle et mes fréquentations ont bien changé en ce sens. Bref, je suis rentrée dans la secte des parents fiers de l'être. ;-)

3/ Devenir parent c'est comparer ses enfants en permanence avec les autres

Le comportement typique de tout jeune parent revient à comparer toujours son enfant aux autres. Si souvent nous faisons ça pour se rassurer du caractère "normal" de son développement, force est de reconnaître, même si c'est moins avouable, que l'on a la fâcheuse tendance de se dire que "son enfant c'est le plus beau"... Parait que cet élitisme est plus animal que prétentieux, et qu'il est nécessaire à notre survie. Je ne sais pas si c'est prouvé en psychologie, mais je l'entend souvent dire. A vérifier. :)

4/ Devenir parent c'est changer de priorités dans la vie 

Et oui, en devenant maman j'ai appris à être beaucoup moins égoïste et à faire passer mon bien-être après celui de ma fille. Alors certes, c'est dans l'ordre des choses et c'est un choix naturel, qui, les premiers temps est l'origine du manque de "temps libre" des jeunes mamans. Mais force est de constater que certains jours ce n'est pas une chose très facile. Avoir un soutien est primordial, et ne pas hésiter aussi à s'organiser quelques instants rien que pour soi reste très important. On ne peut donner à autrui que si l'on est soi même bien dans nos baskets; la clef c'est de ne pas s'oublier dans ce don de soi. Alors chers parents, ne culpabilisez pas non plus de penser à vous de temps en temps, nous sommes des êtres humains dotés de limites et non des machines. Devenir parent c'est prendre soin de quelqu'un de manière désintéressé, sans rien attendre en retour. Cela n'exclut pas que l'on pense à soi également. 

5/ Devenir maman c'est passer moins de temps devant la glace

Je crois que c'est ce qui m'a encore plus surprise chez moi... J'ai toujours accordée énormément d'importance à mon apparence, et beaucoup de personnes me côtoyant peuvent attester que je ne suis jamais sortie de chez moi sans être apprêtée un minimum, parfois même quitte à me mettre en retard (oui je sais c'est honteux). Je crois que devenir maman ça m'a remis un peu les idées en place quant aux priorités de ma journée : là où j'étais plus autocentrée et passais mon temps à me pomponner, je préfère désormais jouer à la poupée avec ma fille en l'habillant et passer plus mon temps à materner. Je ne vous cache pas que les trois premiers mois c'était compliqué d'accepter le fait que, de toute évidence, il ne se passerait pas un jour sans que mon t shirt émane une odeur de régurgitation infantile jusqu'à ce que ma fille tienne sur ses deux jambes.

6/ Devenir parent c'est aimer inconditionnellement

Ici, il n'y a pas grand chose à ajouter car tout est dit. Totalement éprise de ma fille, je découvre des sentiments jusqu'alors insoupçonnés. Elle représente la meilleure partie de son père et de moi, et rien que pour cela elle prend une place inouïe dans nos cœurs. 

7/ Devenir parent c'est retomber en enfance 

Dans le bon comme le mauvais sens du terme, devenir parent nous plonge dans notre passé. Personnellement, je me suis confrontée parfois à l'enfant que j'ai été, et certains épisodes plus ou moins agréables de ma vie ont pu rejaillir alors que je les pensais enfouis au fond de mon subconscient.  J'ai commencé à cogiter sur la petite fille que j'étais en observant la mienne, ce qui m'a beaucoup poussée à ressasser les souvenirs bons comme mauvais de ma relation avec ma mère. Avec le recul, je comprends mieux certaines choses, et je pense que c'est en devenant parent que l'on devient beaucoup plus indulgent avec les siens. Je ne pensais pas que je psychoterai autant sur ma vie d'avant, mais c'est ainsi, souvent on se retrouve confronté à notre propre chemin, nos embûches, ainsi que nos doutes. On voit son enfant grandir, et on aimerai encore et toujours lui éviter certaines étapes douloureuses bien que nécessaires... 
Le côté positif c'est que cela nous permet aussi d'être en paix avec nos anciens démons, et que c'est une occasion aussi de retrouver un peu de fraîcheur dans ce monde de brutes.

Car après tout, un enfant ça chamboule toute notre vie, nos rêves et nos projets, mais cela reste la plus belle rencontre de notre vie.

Une maman ordinaire.


vendredi 19 février 2016

Et si l'on parlait des papas?

Coucou les filles j'espère que vous allez bien. Aujourd'hui je reviens sur le blog sur un sujet qui me tient particulièrement à cœur : la relation père/fille ou comment bébé et papa se sont mutuellement apprivoisés? Il est vrai que l'on a souvent tendance à s'autocentrer sur la relation mère/enfant et à parfois laisser de côté la question du papa qui reste tout autant primordiale dans l'équilibre familial. C'est donc pourquoi j'ai voulu écrire dessus en apportant des notes relatives à ce que j'ai pu observer dans mon entourage proche comme lointain.

Lorsque j'ai su que j'attendais une fille j'entendais souvent autour de moi des proches me dire que la relation d'une petite fille avec son papa c'était quelque chose de particulièrement fort. Bien évidemment, j'étais à l'époque de mon ventre rond bien loin de mesurer à quel point Elena serait complice de son papa. Personnellement n'ayant pas grandie au côté de mon père, j'avoue que j'avais souvent une vision "accessoire" de la présence d'un patriarche au sein du nid familial, et avant de rencontrer ma moitié, l'idée de "faire un bébé toute seule" m'avait déjà traversé l'esprit face au constat effarent d'une génération aux valeurs familiales désolantes. 
Il m'était très difficile de douter des capacités de mon homme puisque étant déjà papa il avait ses marques faites dans le monde de la parentalité. Cela a été plutôt rassurant pour moi de me dire que je me lançais dans une magnifique aventure avec une personne dont les épaules sont bien assez solides pour me soutenir.
Néanmoins, rien n'est acquis d'avance et force est de constater que les débuts avec notre choupette ce sont passés non sans encombre puisque chaque enfant étant différent le temps d'adaptation reste le même que l'on en soit au premier comme au second bébé. Comme je l'ai déjà dit auparavant, les premiers temps ont nécessité beaucoup de patience de mon côté comme de celui du papa car l'allaitement devait se mettre en place. Au début la petite me réclamait beaucoup, ce qui pouvait donner l'impression à son père de ne "servir à rien". Il a fallut alors beaucoup de discussions et de patience  pour qu'il constate que les choses se sont goupillées favorablement. Désormais, Elena sait aussi bien réclamer sa maman que son papa. En outre, même si je suis toujours sa tétine attitrée, Mlle sait très bien réclamer son père pour des séances de câlins et de jeu à me rendre un petit peu jalouse... bon je ne me plains pas, mais des fois, c'est un peu rageant de voir que je ne peux pas calmer ses pleurs et je commence à comprendre ce qu'il a pu ressentir.
Pour moi cela représente quand même un vrai bonheur puisque je peux enfin profiter de VRAIES DOUCHES et je vous assure qu'avant que je sois maman je ne mesurais pas la chance que j'avais de pouvoir aller aux toilettes et d'y rester autant de temps que je le souhaitais. Désormais cela relève du miracle ! Enfin bref, vous l'aurez compris, avoir un papa impliqué à ses côtés c'est d'autant plus d'instants de "répit" et surtout un réconfort supplémentaire quand il s'agit de faire garder sa fille le temps de vaquer à ses propres occupations. En bref, c'est génial et j'ai une chance inouïe. 

Mais si c'est possible, c'est qu’indépendamment de tout l'amour que les papas peuvent ressentir pour leur petit bébé, il faut que se passe un réel cheminement intérieur, du même acabit que celui que les femmes peuvent ressentir pendant leur baby blues : je pense (et cela n'engage que moi) que les papas peuvent aussi faire une "dépression post partum" et que si le sujet est tabou pour les femmes, il l'est d'autant plus pour Messieurs, matraqués par des diktat sur-virilisant qui les empêchent de s'exprimer à cœur ouvert sur le sujet.  Si mettre au monde un enfant représente quelque chose de bouleversant autant sur le plan physique que sur le plan psychologique pour les femmes, il serait bien égoïste de notre part d'occulter l'importance des changements que cela implique dans la vie des pères.

En effet, je pense qu'il ne faut pas oublier que pour le père la grossesse est quelque chose de beaucoup plus abstrait que pour une femme. Aussi impliqué soit-il, le papa ne ressent pas et ne vit pas la symbiose avec bébé au même titre que la maman, ce qui peut impliquer que la naissance, moment de première "vraie" rencontre avec bébé, soit parfois anxiogène en dépit de tout l'amour qu'ils puissent ressentir à l'égard de leur enfant.  Car en réalité, ce qui est compliqué les premiers temps, c'est de trouver ses marques.

En observant des proches, j'ai pu constater que ce changement radical de vie, ce passage de l'imaginaire au concret, pouvait même alimenter des tensions dans le couple du fait du manque d'initiatives de la part du jeune papa en ce qui concerne le quotidien de bébé. Très souvent d'ailleurs, je me suis rendue compte que les personnes concernées manquaient énormément de confiance en eux en réalité. Dans ce genre de situation, il faut que la maman fasse le pas vers son compagnon pour l'impliquer d'avantage et le guider. Beaucoup de personnes ont besoin de se sentir valorisées surtout face à une relation charnelle mère/enfant qui parfois ne laisse pas beaucoup de place au père (cela est d'autant plus accentué si bébé est allaité). De plus, si l'on pense se préparer psychologiquement pendant la grossesse au nouveau rôle de notre vie, une fois que bébé est là, nos démons les plus sombres peuvent faire surface. Devenir parent, cela s'apprend et souvent cela nécessite d'affronter notre propre enfance, nos propres erreurs ou celles de nos parents. Essayer de prendre le dessus sur ce passé pour qu'il ne nuise pas au présent.

Rencontrer son enfant est une expérience unique et magnifique. Néanmoins, nous ne sommes pas toujours préparés au bonheur ni certains d'avoir les épaules assez solides pour endosser autant de responsabilité d'un coup. C'est pourquoi certains cèdent à la panique et se désengagent au début, car dépourvu d'un lien charnel, certains papas redoutent même de passer le cap du statut de jeune homme à celui de père. L'inconnu fait souvent peur et malgré tout, lorsque notre enfant naît, nous sommes confrontés à un inconnu. Si l'amour que l'on ressent à son égard est naturel, il arrive que les parents idéalisent cette relation à tel point que les difficultés des débuts creusent un fossé dans le couple: d'un côté une femme qui est en demande d'un soutien inconditionnel, et de l'autre un homme en pleine crise existentielle. Des fois, certains papas sont très impliqués et ont une fibre paternelle qui relève de l'inné, et il se peut que ce soit la femme qui ressente cette peur de l'inconnu et de la responsabilisation. Dans tous les cas, se renvoyer la balle de la culpabilisation n'avance en rien si ce n'est qu'elle participe à appauvrir les ressources du noyau familial pourtant si précieuses à l'équilibre du foyer.
Les choses entrent dans l'ordre à force de discussion et de patience. Si l'on fait un enfant à deux, c'est pour que chacun trouve sa place et que chaque voix compte. Le partage des tâches et le soutien sont primordiaux, et permettent à ce que chacun des parents ne se sente pas submergé par l'ampleur des enjeux liés à la parentalité. La vie de famille est en quelque sorte une partition ; il appartient à chacun des membres de la jouer en harmonie, les uns avec les autres, au même rythme.


Une maman ordinaire.

vendredi 12 février 2016

Les trois premiers mois de bébé : un cap difficile mais un apprentissage nécessaire.

Le cap des 3 mois

Coucou les filles j'espère que vous allez bien. Aujourd'hui j'écris un article qui je pense pourrait intéresser les jeunes parents qui me liront: les trois premiers mois de bébé.

En effet, comme je le laisse transparaître dans mes articles précédents les débuts avec bébé peuvent être synonymes d'incompréhension, d'épreuves et de doutes. Si on ne naît pas parents force est de constater que c'est un "statut" qui s'apprend chaque jour un peu plus et qui nécessite une patience à toute épreuve. Il est normal d'être exposé à un tas de sentiments divers et variés et il n'y a aucune honte à avoir parfois besoin d'aide extérieure. 

Les trois premiers mois de bébé sont assez particuliers en ce sens car ils marquent une période de transition pour l'enfant dans son passage de vie intra à extra utérine. Si son existence pré-natale se limitait au confort du ventre de sa maman ses premières semaines d'existence parmi nous sont quant à elles assez difficiles à supporter puisqu'il apprend à s'accoutumer de son environnement nouveau, beaucoup plus "hostile". Là où bébé bénéficiait d'un buffet à volonté h24 7j7, désormais il apprend à supporter la sensation de faim et dame Nature étant bien faite l'a doté  d'un instinct le poussant à réclamer en pleurant pour se faire comprendre.

Les trois premiers mois avec ma fille ont été compliqués de par la chute d'hormones qui je pense m'a rendue très sensible et surtout parce qu'Elena aussi ravissante soit-elle est un bébé qui a tendance à se mettre dans tous ses états assez rapidement. Le baby blues n'arrangeait en rien la situation ce qui compliquait inévitablement tout sentiment d'auto congratulation. Si j'étais fière d'être maman, je n'en étais pas moins exténuée par mes nuits blanches et les tétées hyper rapprochées. 
Elena au début passait son temps collée à moi, littéralement. C'était adorable mais très épuisant surtout la nuit. Les premiers jours, elle dormait uniquement dans mes bras bercée ou mise au sein. J'avais l'impression que mon lait n'était pas suffisant car beaucoup me "reprochaient" de l'avoir toujours au sein. En réalité, ce que j'ai compris à force de me renseigner sur les forums de jeunes mamans c'est que l'allaitement aussi naturel soit-il nécessite beaucoup de patience afin de se mettre en place: c'est la notion  magique de rapport entre l'offre et la demande. Plus bébé tète sa mère, plus son lait sera riche et adapté à ses besoins nutritionnels. 

En bref, il est normal d'avoir bébé quasiment collé au sein les premiers temps car il se sert de ce contact autant pour se nourrir que pour faire un câlin et se rassurer.
Et mon expérience en est la preuve : à partir de son premier mois j'ai pu progressivement espacer ses tétées. 
Hormis ses pleurs de faim, Elena avait des coliques assez intenses qui se sont calmées uniquement à ses trois mois. Pour y pallier, mon pédiatre m'avait prescrit du Biogaia, ce qui en soi a été très efficace. 
Les autres causes de pleurs d'Elena m'étaient quelque peu inconnues : à part sa volonté d'être portée très voire trop souvent, elle faisait partie de ces nouveaux-nés qui s'énervent à la tombée du jour. En somme, j'avais X raisons de lui faire des câlins h24, au grand désarroi de mon homme qui pouvait parfois se sentir à l'écart. Mais les choses rentrent dans l'ordre : il faut laisser le temps aux choses, ne pas hésiter à parler autour de soi car cela aide à lâcher prise.
Être parent est un challenge permanent. C'est très beau et très éprouvant à la fois, je ne sais pas si c'était un manque de maturité de ma part mais parfois je perdais patience car j'avais l'impression de repousser mes limites un peu plus chaque jour. Avec le recul, je réalise aujourd'hui que j'apprenais à donner inconditionnellement, sans rien attendre en retour (ce qui m'était quelque peu inédit je dois l'admettre).

Sachez mes chers parents qu'il est tout à fait normal d'être exténué, d'avoir besoin de faire une petite pause, et que ce bébé qu'on aime tant parfois nous tape sur le système car il est inconsolable... Mais le conseil que je peux vous donner dans ce genre de situations c'est de ne surtout pas insister: posez bébé dans son lit, fermez la porte de sa chambre et soufflez cinq minutes.  Une fois que vos nerfs sont calmés, vous pourrez plus facilement calmer votre enfant : un bébé est comme une éponge, il peut ressentir votre stress. Alors évitons la surenchère :). Et si vous êtes deux, passez vous le relais. L'entraide, c'est la base d'une équipe qui gagne ;-). 

Si c'était à refaire il y a forcément des choses que j'aurais faites différemment, mais je me dis que ma relation avec ma fille telle que je la connaît actuellement s'est construite ainsi, et pour rien au monde je ne voudrais qu'elle diffère. C'est très fusionnel, et nous sommes très complices; en somme, je profite d'elle chaque instant car je constate avec effroi que le temps passe très vite et que ma petite fille un jour prendra son envol, car aussi légitime et lointain soit-il, je l'appréhende déjà. 



Je vous laisse avec une vidéo de l'émission "Les maternelles" qui m'a beaucoup aidé à cette période de ma vie. 

J'ai compris grâce à ce pédiatre que ces trois premiers mois de vie de bébé sont comme le "quatrième trimestre" de la grossesse, c'est à dire que bébé finit de se développer pour appréhender le monde qui l'entoure .

Il nous appartient alors de le réconforter, pour booster son estime de soi, et son capital tendresse :). 
Ayez confiance en vous, sachez vous écouter ainsi que votre bébé. Profitez-en autant que vous pourrez car il grandira bien assez vite.

Amicalement,
Une maman ordinaire 

lundi 8 février 2016

Les cinq mois d'Elena


Parce-qu'aujourd'hui cela fait cinq mois que ma petite Elena rythme la vie de la maison, j'avais envie d'en profiter pour la présenter un petit peu.

Déjà si petite et au caractère bien trempé, mon amour de bébé est  quand même une puce en pleine forme pour le plus grand bonheur de ses parents. 
Comme mon article sur le baby blues le laisse transparaître, ça n'a pas toujours été très facile à la maison. Très éveillée et désireuse de participer à notre vie, Elena fait partie de ces bébés qui réclament énormément les bras. Les premières semaines c'était assez excessif, j'avais du mal à la faire dormir si ce n'est sur moi ou dans mes bras, du coup j'étais naturellement exténuée. Progressivement, le cododo aidant, j'ai retrouvé des nuits de sommeils convenables à force de patience et de persévérance.

Depuis le cap des trois mois passé (j'écrirais plus en détails à ce sujet)  ma petite bouille d'amour est devenue plus facile à vivre, puisqu'elle a été en quelque sorte rassurée de son nouveau cadre de vie. 
Elena est un beau bébé, bien potelé (64,5cm et 7,690kg à 4 mois & demi), et très joviale. Elle porte du 9 ou 12 mois selon les vêtements et les marques, et babille de plus en plus. D'un naturel très gourmand, elle n'est vraiment pas difficile en ce qui concerne la diversification alimentaire, je peux assez facilement varier les petits pots de purée, yaourts et compotes.

Paradoxalement à ses crises des premiers temps, Elena a pour le moment toujours été un bébé très souriant et sociable. Elle adore être bercée, les "sensations fortes", jouer avec tout le monde, se regarder dans le miroir et surtout être le centre de l'attention. Désormais forte de ses cinq mois, elle arrive de mieux en mieux à se tourner quand elle est allongée sur le lit, adore attraper ses pieds, tout porter à la bouche, et explore son environnement avec entrain. Elle sait mieux communiquer avec nous sans avoir à pleurer. Très expressive, il est facile de dissocier lorsqu'elle a faim, qu'elle s'ennuie ou si elle souhaite qu'on la change.  Même si elle est une "petite chipie" par moment, elle n'en reste pas moins une enfant au rire communicatif, qui soigne toutes les blessures de l'âme. Elle fait mon bonheur tous les jours, et pour rien au monde je ne changerai le moindre de ses traits de caractère.

Le 8 septembre 2015, à 13h00, c'est en lui donnant la vie qu'elle m'a donnée la mienne en tant que mère. Cette réciprocité là est inconditionnelle, personne ne peut nous l'enlever et c'est merveilleux. Comme touchée par la main de Dieu, j'ai eu le plus beau cadeau de ma vie, c'est pourquoi j'essaie de le mériter chaque jour qui passe. J'ai la chance d'avoir un homme très impliqué et qui prend grand soin de nous. Je peux profiter de ma fille sereinement, et il me laisse une certaine marge de manœuvre quant à la façon d'appréhender le quotidien. Devenir maman c'est déjà magnifique, à leurs cotés ça l'est d'autant plus. 

À ta santé mon amour de petite fille,
Puisses tu grandir, t'épanouir chaque jour à nos cotés et continuer de nous faire autant rire.

On t'aime plus haut que les étoiles.
Papa, Maman et Pablo. 

samedi 6 février 2016

Vous avez dit "baby blues"?


Le baby blues ... Un bien petit mot pour décrire des maux bien réels. Grand nombre de jeunes parents ressentent un profond malêtre suite à l'euphorie de la venue au monde de leur enfant. Quotidien difficile, désillusion... Sont autant d'éléments contribuant à alimenter un climat peu propice à la valorisarion de sa propre estime de soi.
Pour le définir en image, c'est comme si vous observiez votre reflet à travers un psyché déformant... Et qu'en dehors de vous, c'est votre rapport à votre bébé qui en est affecté. 

Je tenais absolument faire un article sur le sujet car même si tous les parents ne sont pas concernés par la question j'estime que cela reste un sujet incontournable relié à la thématique de la maternité. 
Ici, je souhaite simplement vous partager mon expérience, car je sais que ma curiosité m'a permis de me renseigner sur la question et qu'à l'époque j'ai été rassurée de voir que je n'étais pas un cas isolé et que cela peut faire partie du processus de construction de votre famille. Voici quelques anecdotes qui, je l'espère en aidera parmi vous en vous montrant peut être que vous n'êtes pas seul(e)s.


1/ La rencontre avec bébé :

Ce qui m'a le plus frappée à la naissance de ma fille -outre ce sentiment d'avoir été touchée par la grâce divine- c'est sûrement cette impression quelque peu bizarre de ne jamais avoir été réellement préparée à un tel chamboulement.
Si la rencontre mère/enfant est une chose merveilleuse, elle n'en reste pas moins synonyme d'invasion de mille doutes et questionnements existentiels sur ce fameux statut de mère qui parfois peut nous effrayer. 
Je n'ai pas sentie tout de suite mon "baby blues" arriver. Plutôt euphorique dans les premiers temps, j'ai accueillie ma fille dans la plus grande joie. Les premiers signes ce sont manifestés par la réalisation de mon rôle manifeste dans la protection de ce petit être doté d'une évidente fragilité, qui pour moi fut une bien trop grande responsabilité à endosser d'un coup. La fatigue de deux journées / nuits de contractions oblige, mon homme n'a pas dormi à la maternité la première nuit suivant la naissance d'Elena. Ayant des obligations professionnelles, il devait donc rentrer se reposer à la maison pour pouvoir les assurer ensuite.
Cette première nuit fut très anxiogène pour moi. 
Jusqu'alors habituée par les allers et venues des visites de nos proches et des personnels de la maternité, je ne m'étais pas préparée à rester seule avec ma fille aussi rapidement. C'était bien évidemment normal, mais je n'étais psychologiquement pas prête. Pendant la nuit, impressionnée puis désemparée par ses cris stridents et pleurs inconsolables, j'ai été prise de panique. J'ai appelé une des puéricultrices qui -aimable comme une porte de prison- est venue prendre la température de la petite. Elle m'a tout simplement fait comprendre qu'un bébé "ça pleure" et que tout ce que j'avais à faire c'était de la garder contre moi. À ce moment j'ai compris, que ce petit bout de chou dépendait de moi seule, et qu'il fallait que nous apprenions à nous apprivoiser mutuellement.


2/ Une remise en question totale :

La difficulté que j'ai rencontrée les jours suivants a été ma position sur cette petite planète, abritant autant de merveilles que de faits divers qui me glaçait le sang. En allumant la Tv, je me sentais submergée par les informations qui venaient à moi : "maltraitance domestique, infanticide, affaire de pédophilie..." Autant d'éléments qui alimentaient mes craintes et la pression que je me mettais toute seule; ici, mon processus d'auto-culpabilisation s'était enclenché. 
"Comment ai-je pu mettre au monde un être aussi pur sachant que cette planète regorge de criminels, d'êtres infâmes et dégoûtants?"
"Vais-je être à la hauteur de cette mission de protection?" 
"Est ce que je mérite ma fille?"
Autant de questions existentielles, qui me confondait l'esprit dans un tourment inhabituel... Moi qui, les mois précédents mon accouchement me languissait de tenir ma fille dans mes bras, je commençais à douter devant le fait accompli. Je doutais non pas de mes sentiments envers elle, mais de la solidité de mes épaules. Serai-je à la hauteur de cette tâche qui m'a été confiée? 


3/ Une solitude rongeante :

Dans l'ensemble, mon séjour à la maternité a été agréable. Bien entourée, j'appréhendais beaucoup mon retour à la maison. Une fois rentrée, je me sentais bien tant que mon fiancé n'était pas au travail. Le problème, c'est qu'il travaillait beaucoup et moi, je faisais face à mes propres limites. Bébé pleurait beaucoup et ne trouvait le sommeil que dans mes bras... Les premières semaines étaient excessivement éprouvantes et bien moins idéales que ce que je m'étais imaginé en étant enceinte. Bien évidemment, j'aimais ma fille plus que tout et elle me procurait des instants de joie intenses, mais la jeune femme au caractère bien trempé que j'étais se confrontait à quelque chose d'inédit : pour la première fois, j'étais subjuguée.
Chaque jour me donnait l'impression de surpasser mes limites un peu plus, et ce petit être qui me réclamait me confrontait à un amour profond : j'étais son monde, elle devenait le mien. 
Progressivement, de l'incompréhension de nos sentiments nous passions à la fusion. Le problème de cette fusion aussi animale que nécessaire c'est qu'elle a tendance a laisser pour compte celui sans qui rien de ce qui s'est produit n'aurait pu être : le papa. A force de solitude, je lui "reprochais" ses absences dues au travail. Le problème dans ce genre de schéma, c'est que l'on fait face à une sorte de transfert de culpabilité assez malsaine qui me servait à "vider mon sac". En l'occurrence, enfermée dans ce cercle vicieux je ne me rendais pas compte que je "nidifiais" en dehors de son champ d'action et que de ce fait, il lui était impossible d'avoir sa place de père.
Je lui reprochais ce que je ne lui laissais pas faire, de même que je me reprochais à moi même ce qui pouvait arriver dans un monde hypothétiquement hostile.


4/ Du bénéfice du lâcher-prise :

Les premières semaines sont assez éprouvantes tant sur le plan émotionnel que sur le plan physique. Le manque de sommeil, la raréfaction des moments de temps libre et d'activités extra-maternage contribuent à accentuer ce mal-être que beaucoup de femmes (et d'hommes également) peuvent ressentir. Celui-ci peut se manifester de plusieurs sortes selon les personnes, et j'ai essayé de vous décrire au mieux mon expérience.
Ce que j'ai pu retenir de tout cela, c'est que c'est le "lâcher-prise" qui m'a permis de sortir de de cercle vicieux. 
Avoir un enfant c'est une chose vraiment formidable, il faut le vivre pour réaliser à quel point cette expérience incarne le Bonheur. Bien souvent, c'est lorsque l'on est confrontés à des choses positives que l'on réalise que nous manquons de savoir-faire quant à la façon d'accueillir ce Bien. En réalité, je crois que cette frustration de ne pas savoir comment s'y prendre alimente grandement le manque d'estime de soi et le problème, c'est que les hormones n'aident en rien la survenance d'un apaisement.

Ce que j'ai appris c'est que faire un enfant ça ne rapproche pas un couple de façon inné, parfois c'est bien tout le contraire. Cependant, l'amour existant à la base consolide la relation de couple à force de dialogues, et je ne saurais que trop conseiller aux personnes qui lisent cet article et qui se sentent concernées par cette question d'entamer des discussions à cœur ouvert avec vos proches : vos conjoint(e)s, vos familles et amis, la PMI la plus proche de chez vous... Trouvez une oreille attentive, rares sont ceux qui vous jugeront. Cela reste la meilleure façon de lâcher prise et d'accepter qu'en réalité, la parentalité est chose humaine, et comme chez tous les êtres humains , la perfection n'existe pas. 
Avec le temps, toute la volonté du monde, et la considération de chacun, tout finit par rentrer dans l'ordre. C'est promis ;)

Voilà j'espère que cet article vous a plu, n'hésitez pas à nous partager votre expérience en commentaire ou sur la page facebook.
Bon week-end à vous !


Une maman ordinaire. 

jeudi 4 février 2016

Ces conseils remplis de bonnes intentions qui nous agacent...


Bonjour à toutes et à tous !

Aujourd'hui je vais vous parler d'un sujet qui se veut assez léger mais qui peut tout de même vexer plus d'un membre de nos familles respectives... j'ai nommé les conseils "bien intentionnés" qui ont le chic de nous agacer que l'on soit enceinte ou jeune maman. 
Au risque de passer pour une sauvage, je tiens quand même à préciser que même si le fait d'être entourées nous rassurent, Messieurs-dames, svp, pensez tout de même que chaque maman est différente et seule une maman sait au fond d'elle ce qu'il y a de meilleur pour son enfant.  Vous l'aurez compris, ici, il est question de parler de cette fâcheuse tendance qui se propage comme un virus en hiver : la culpabilisation... mais sans rancune les amis, car nous savons que vous voulez bien faire ! :)

1/ Ces tétées rapprochées qui insupportent nos proches :

 "Mais il n'arrête pas de pleurer ce bébé, tu n'as pas assez de lait, donnes-lui un biberon"

Quoi de plus agaçant pour une femme qui vient de passer une nuit au sommeil chronométré, que d'entendre de la part de son tonton Henry que son bébé manque de lait? Comme dit dans un article précédent, l'allaitement ça peut prendre beaucoup de temps à se mettre en place, et cela requiert une patience à toute épreuve. Pour les mamans plus que motivées à poursuivre l'allaitement, le maître mot, c'est de vous faire confiance, et de surtout faire confiance à bébé. S'il vous réclame, c'est qu'il a ses raisons. Sachant qu'une tétée peut être synonyme d'un câlin pour un nouveau-né, ne vous inquiétez pas, les choses finissent toujours par se poser  avec le temps... :)

2/ Les adeptes du cododo, ces parents "inconscients"... ;) : 

"Mais tu n'as pas peur de l'écraser en dormant? Chacun son lit c'est meilleur pour tout le monde."

Oui c'est meilleur pour tout le monde, sauf quand tu t'es tapé deux nuits blanches d'affilée et que bébé a décidé de répartir ses casse-croûtes à 1h, 2h et 3h15 du matin. Alors oui, il se peut qu'arrive ce beau jour, où, la chambre de bébé devient une pièce témoin et que bout'chou intègre la chambre, voire le lit de ses parents... Rassurez vous, la Nature est très bien faite. Une maman allaitante sécrète de l'ocytocine, une hormone miracle qui a tendance à donner envie à maman de s'assoupir en même temps que son bébé, et à rendre son sommeil d'autant plus réparateur. Elle permet à Maman d'être à l’affût au moindre gémissement de bébé (là c'est mon expérience personnelle qui parle), et à ce qu'elle se réveille au moindre problème. Dans la mesure où bébé est toujours placé du côté de maman, et qu'il ne risque pas de chute depuis le lit, il n'y a pas de raison pour qu'il y ait de problème. 
Pour les adeptes du biberon, sachez qu'un cododo bien encadré est totalement "safe". Pour plus d'informations  : allez ici et ici


3/ Les amis diététiciens dans l'âme :

"Mais il n'est pas trop jeune pour les petits pots ce bébé?"
"Tu devrais lui faire les purées toi-même, va chez biocoop"

Car comme toute mère ordinaire qui se respecte, il arrive ce jour fatidique où l'on se trouve confrontée à une dure réalité, via laquelle on culpabilise de voir cette nana Super Maman méga bien organisée qui a toujours le temps de faire elle-même les petits pots de ses jumeaux,  tout en étant à jour dans ses lessives et même dans son épilation de maillot. Pendant ce temps, les mamans comme moi, on a les cheveux gras, et chez nous, la vaisselle s'accumulant dans l'évier laisse apercevoir un panier à linge archi plein... alors la question des purées maison... elle est bien vite réglée! Mais c'est pas grave, car les p'tits pots sont là pour nous épauler ^^.

"Enceinte, il faut prendre un kilo par mois"

Oui car c'est bien connu, en plus d'avoir des maux de grossesse dont je tairais la liste, il faut en plus surveiller ce que l'on mange et ne pas trop grossir. Et ma main dans ta gueule, elle reste fit elle?


4/ Les amis pédopsychiatres diplômés de l'université de Yale :

"Laisse le bébé pleurer, sinon tu vas activer un processus d'autosatisfaction qui va le rendre capricieux..."
"J'ai entendu parlé de  la technique miracle des 5,10,15 ... tu devrais essayer sur la petite, je suis sûre qu'elle va s'endormir seule!"
"A trop la porter, tu vas nous en faire une petite fille dépendante accrochée à sa mère H24..."

On a toutes dans notre entourage cette personne archi bien renseignée, qui a lu beaucoup d'articles de psychologie infantile, et qui, sous l'égide d'un dogme manichéen essaiera de nous enseigner par A+B que "Caprices, c'est fini" (à défaut de Capri... oui c'était une blague!) et qu'un bébé qui pleure "sans raison apparente" est fondamentalement en train de tester son rapport de domination à autrui.
Dieu merci, de nos jours, on ne laisse plus pleurer les bébés pendant des heures et grand nombre de pédopsychiatres et pédiatres préconisent au contraire de rassurer les petits pour booster leur estime de soi, et la relation de confiance qui s'instaure entre les parents et bébé les premiers mois.


En outre, ici, j'essaie de parler des conseils récurrents que j'ai pu entendre à maintes reprises en devenant maman, et au lieu de perdre patience, j'ai décidé d'en rire... et ça fait du bien!
Prenez du recul mes petites mamans :) sachez rester ZEN et surtout : écoutez-vous.

N’hésitez pas à commenter en nous partageant vos coups de gueule! Vous verrez, ça fait du bien ^^ 

Une maman ordinaire.

Grossesse, ce qu'on ne nous dit pas...


Cet article a pour ambition de parler de la grossesse sous un regard beaucoup moins conventionnel, on est loin de tout ce que votre entourage peut vous dire. Personnellement, j'ai adoré être enceinte, j'ai vécu ma grossesse comme la plus belle période de ma vie, et je me suis vraiment épanouie pendant ces neuf mois. Cependant, je pense qu'il est grand temps d'arrêter de se contenter des expressions d'usage du type « tu verras, être enceinte c'est dur que les derniers temps », car je pense qu'il faut que les futures mamans ou les femmes qui projettent simplement d'avoir un bébé sachent qu'il y a pas mal « d'effets secondaires » qui ne sont pas très très désirables, et auxquels on ne s'est pas forcément préparées... comme suivent :

1/ La fatigue de la femme enceinte, tous trimestres confondus :

Lorsque j'ai su que j'étais enceinte je ne m'étais pas forcément préparée à connaître un tel désordre hormonal. Je ne pensais pas pouvoir ressentir tout et son contraire en l'espace d'un instant, et surtout, une fatigue d'une telle intensité par moment. Ce qui m'a le plus marquée, c'est cette capacité que j'avais à me réveiller certains matins avec une forme olympique tout en me rendant à l'évidence une poignée de minutes plus tard car j'étais frappée d'un coup de barre monumental. Ce qu'il faut savoir en réalité, c'est qu'il arrive un certain stade pendant la grossesse où l'on ne peut absolument plus rien prévoir de concret car on ne sait jamais dans quel état l'on peut se retrouver le lendemain. L'avantage lorsque l'on décommande une sortie avec ses ami(e)s, c'est qu'on ne nous en veut jamais. Il est vrai que s'il existe bien un avantage inhérent au fait d'être enceinte, c'est cette immunité limite « diplomatique » dont nous bénéficions pendant notre grossesse. On nous pardonne tout ou presque.


2/ Le glamour d'une femme enceinte : entre incontinence urinaires et flatulences...

Je sais que je risque gros en écrivant cet article car je dois mettre mon amour propre de côté ainsi que mon image de petite princesse que j'essaie d'entretenir. Mais il est grand temps de pointer un élément ou deux qui ont perturbé ma vie de femme enceinte : les fuites urinaires et les flatulences. Non vous ne rêvez pas, vous avez bien lu. Une femme enceinte souvent (car certaines chanceuses échappent à ce genre de petites mésaventures) peut souffrir de fuites urinaires dues à l'affaiblissement du périnée. Heureusement, après la grossesse l'on est souvent débarrassées de ce soucis, et la rééducation du périnée permet de corriger ce désagrément quotidien.
Pour ce qui est des flatulences, elles sont quant à elles provoquées par des tracas digestifs dus à la progestérone produite par le corps de la femme enceinte. Rassurez-vous Mesdames et surtout rassurez vos hommes, cela ne survit pas à l'accouchement. Une fois bébé né, tout revient naturellement dans l'ordre. Si le sujet vous intéresse, vous pouvez trouver des infos ici et ici.


3/ De la nausée matinale à la fringale nocturne : un lien de causalité ?

Lorsque l'on parle de maux de grossesse, il est vrai que les nausées matinales font partie des premiers éléments qui viennent à l'esprit de tout-un-chacun.
Je tenais quand même à préciser qu'elles peuvent être très importantes et durer tout le long de la grossesse. Pour ce qui est de mon expérience personnelle, j'ai malheureusement eu des nausées très fortes tout au long du premier trimestre, et elles sont revenues vers la fin de ma grossesse. Je précise qu'elles ont été très fortes car au lieu de prendre du poids les trois premiers mois j'avais perdu 4 kg tellement j'étais écœurée par certains aliments. Cependant, s'il est possible de perdre du poids les trois premiers mois, Dame Nature a prévu que nous récupérions les kilos perdus très facilement lors des deuxième et troisième trimestre. Donc, n'ayez aucune crainte mesdames ! La balance vous rappellera bien assez tôt ce qu'est d'être une femme enceinte. Vos fringales également... car sans vouloir faire de généralité (chaque grossesse reste unique), il est assez fréquent que les femmes enceintes soient victimes de razzias dans leur frigo à des heures assez aléatoires de jour comme de nuit. Avec des envies plus fantasques les unes que les autres ; personnellement, je n'ai jamais autant bouffé d'épis de maïs qu'en étant enceinte !


4/ L'inconfort permanent

Ici, comprenez les douleurs au dos, au ventre, qui nous gâchent gentiment les moments les plus simples de notre existence... :) 
La plus grosse difficulté pour une grande dormeuse comme moi, c'est de ne pas avoir pu trouver le sommeil facilement pendant ma grossesse. En effet, bébé avait la fâcheuse tendance de me faire mal aux côtes en position assise, mal au dos en position debout, d'appuyer sur ma cage thoracique en position allongée et de ce fait me couper la respiration... En bref, lorsque je voulais m'allonger je n'avais d'autre choix que de me placer sur le côté gauche avec une jambe au dessus du coussin d'allaitement. C'est vous dire si mon bras gauche était engourdi... Mais je n'en avais que faire, tout ce qui comptait, c'était que je dorme. Point final.


5/ Le Gaviscon : meilleur ami de la femme enceinte

Les brûlures d'estomac m'ont littéralement traumatisée pendant ma grossesse et si je prends le temps de l'écrire c'est pour prévenir les futures mamans que c'est un inconfort permanent. Ça a l'air un peu anodin comme sujet mais je peux vous garantir que ça peut vite pourrir la vie de n'importe quelle femme. Alors à toutes les (futures) femmes enceintes je n'ai qu'un conseil à vous donner : investissez dans du Gaviscon, vous me remercierez plus tard ^^


6/ Le rejet du monde du travail

Dernier élément … mais pas des moindres. Je sais que cela peut paraître un peu bizarre aux yeux de certaines personnes d'évoquer le mot travail lorsque l'on est enceinte et que la majeure partie du temps l'on pense plus à se reposer qu'à travailler (ce qui est tout à fait normal). Cependant, il est des circonstances où l'on n'a pas trop le choix d'essayer (et j'insiste sur le terme « essayer » car rares sont les personnes qui veulent bien laisser sa chance à une femme enceinte) de trouver du travail. Étant étudiante, il me fallait une source de revenus régulière car mon compagnon avait perdu son emploi et les fins de mois devenaient assez difficile... Du coup j'avais entamé une recherche d'emploi en étant enceinte qui s'est avérée infructueuse (même pour de simples CDD), alors que le fait d'attendre un enfant ne représente en rien une maladie et que j'étais tout à fait capable de travailler. J'espère juste de tout cœur que les mentalités changeront au fil des années et que l'on observera moins la grossesse comme une sort e de « maladie » dans le monde du travail. On ne peut que s'indigner de constater qu'en dépit d'une grande motivation et de l'obtention de diplômes, le fait de trouver du travail s'avère compliqué pour les femmes enceintes de nos jours. Là où la venue d'un enfant pourrait être vue comme un élément non négligeable dans la fiabilité de la salariée puisqu'elle fera tout pour garder son emploi, il est vu en réalité comme une tare, ni plus ni moins. En tout cas la discrimination à l'embauche existe réellement, et je pense qu'elle motive d'autant plus mon choix actuel de ne pas re-postuler auprès de ces entreprises qui m'ont proposée de revenir une fois que mon bébé était là car ce n'était pas à ce moment que j'avais besoin le plus de travailler. 
L'avantage de ce genre d'expériences c'est que cela nous pousse à faire un choix plus éthique dans notre orientation professionnelle à venir. Pour ma part, avant d'être maman, je ne me posais pas trop la question de savoir quelle philosophie de recrutement adoptait l'entreprise que j'allais intégrer. Désormais, je sais que je ne reviendrai pas auprès de ces employeurs malgré leur proposition car j'estime que de nos jours il faut savoir faire preuve d'intégrité, même si évidemment cela n'est pas chose évidente financièrement.  En espérant que les mentalités patronales changent... 



J'espère que cet article vous a plu, en tout cas si vous avez des suggestions n'hésitez surtout pas à commenter et partager vos "mauvaises surprises grossesse", je me ferais un plaisir de vous lire :) 




Une maman ordinaire.


mercredi 3 février 2016

Allaitement : ces non-dits qui désillusionnent ...



Bonjour à toutes et à tous,


J'écris aujourd'hui au sujet d'un topic qui tend à la controverse : j'ai nommé l'allaitement maternel.

Oui, oui, je dis bien controverse... car on lit tout et n'importe quoi sur la toile, et on trouve toujours quelqu'un dans son entourage qui ne trouve pas mieux à faire que de dissuader les jeunes mamans. Et plus le temps passe, plus je me rends compte que j'ai bien fait de n'en faire qu'à ma tête en n'écoutant pas mon entourage proche comme lointain. J'avais décidé enceinte de m'en remettre à cette chose merveilleuse que Dame Nature nous a gracieusement offert : l'instinct. Et c'est plutôt réussi! Ceci dit, ça ne suffit pas.
Je m'explique pour les toutes jeunes mamans inquiètes et les futures mamans  qui se sentent concernées par le sujet : ma fille a 5 mois, c'est un beau bébé bien potelé, et bien que la diversification alimentaire ait commencé depuis peu, je l'allaite toujours. Si ça paraît être un exemple d'allaitement réussi, c'est parce que j'ai persévéré les premiers temps... Etant mal renseignée car j'avais raté mon cours de préparation à la naissance qui traitait ce sujet, j'ai été confronté à la naissance de ma fille à certains maux qui ont failli me décourager.
Pour vous épargner certains moments de doutes, de tortures introspectives Mlles et Mesdames, j'ai décidé de vous écrire ici, ce que beaucoup ne disent pas par peur de passer pour des "mauvaises mères" ou pour tous les qualificatifs que M. ou Mme Toutlemonde peuvent bien utiliser quand il est question de descendre un être humain qui doute de soi.


Alors, Mlles, Mmes, je vous l'écris, et je n'ai aucunement honte de l'écrire, l'allaitement c'est merveilleux, comme vous l'a sûrement dit votre super copine Vaness' qui a son bout'chou dans les bras ... mais ce qu'elle omet de préciser, c'est qu' avant tout, si c'est un acte de fusion inégalée entre la mère et son bébé, ça reste un acte qui nécessite une générosité certaine, un dévouement qui parfois, surtout sur les débuts peut nous mettre à rude épreuve. Et c'est une maman qui a failli ne pas allaiter qui vous l'écris, et ce, pour plusieurs raisons:



1/ L'allaitement ça peut piquer ! 

Oui, oui ... littéralement. Quand j'ai commencé à allaiter je ne m'attendais pas à avoir une sensation désagréable de picotements quand mon lait ou colostrum allait sortir... Sachez-le Mesdames, ce n'est pas une partie de plaisir. Et même à l'heure actuelle, ma fille a beau avoir cinq mois, je ressens toujours ce picotement à chaque montée de lait. Je vous rassure, on s'y fait, mais au début, c'est désagréable.


2/ L'allaitement ça provoque des contractions utérines les premiers temps.

Aaaah les premières joies de l'enfantement... ça passe aussi par cela.. Comme si l'accouchement n'était pas assez éprouvant, les premières tétées sont souvent synonymes de contractions utérines, pas très douloureuses, mais qui permettent que votre utérus reprennent une taille normale plus rapidement. La Nature est très bien faite, mais elle a omis de nous épargner parfois.


3/ Quand on positionne mal bébé, les crevasses se forment.. Et là, on pleure de douleur.

Je tenais absolument à partager mon expérience de l'allaitement car si j'ai passé le cap c'est parce que mon allaitement a été sauvé par une sage femme. Oui, oui... Je me souviens à la maternité, les premiers jours, quand ma fille est née, j'avais tendance à mal la positionner pour lui donner le sein. C'est comme ça que des crevasses se sont formées et que j'ai pleuré de douleur la deuxième nuit suivant la naissance d'Elena. Pour toutes les femmes qui vont accoucher je ne peux que trop bien vous conseiller d'acheter une crème à lanoline à mettre impérativement dans votre valise maternité, ainsi que de regarder ce lien ou cette vidéo, vous permettant de voir les différentes positions pour l'allaitement. En espérant vous éviter de vous tordre de douleur quand bébé prendra ses premières tétées.


4/ L'allaitement, ça met du temps à se mettre en place. Et c'est normal.

C'est certainement le point le plus difficile à intégrer quand on est jeune maman. Il faut savoir s'armer de patience. Et la patience, souvent, trouve ses limites quand on a sommeil.  Les premières semaines de la vie de ma fille ont été synonyme de beaucoup de joie, comme de beaucoup de moments de doute. En effet, très souvent, je lisais des témoignages de mamans dont les bébés dormaient rapidement seuls dans leur lit, ou qui dormaient plusieurs heures d'affilé sans broncher. Personnellement, ma fille a mis ma patience à très rude épreuve car j'ai dès le début eue la sensation de passer ma vie à avoir mon bébé au sein. Les premières semaines, ma fille prenait une tétée toute les heures, c'est dire si mes nuits étaient courtes et si j'étais à fleur de peau. J'ai souvent songé à la sevrer et la mettre au biberon, jusqu'au jour de son premier rendez-vous prénatal ou j'ai vu que le pédiatre me disait qu'elle avait bien pris du poids -voire "un peu trop"lol- (+1,700 kg) , et que de ce fait je pouvais commencer à espacer les tétées de 2 à 3h. Ce sentiment de fierté que j'ai ressentie m'a redonné confiance en moi, et m'a conforté dans l'idée de ne pas écouter mon entourage qui me disait de la mettre au biberon car elle demandait trop souvent, surtout en période de pic de croissance.

Mesdames, sachez une chose. Ce n'est pas que vous manquez de lait. C'est que votre lactation s'adapte aux besoins de votre bébé, et que de toute évidence, si bébé réclame beaucoup dans ses périodes dites "pics de croissance" votre lait va ensuite s'enrichir pour s'adapter à ses besoins nutritionnels. Faites vous confiance, adoptez une attitude zen. Dans ces périodes difficiles où bébé réclame beaucoup le sein, n'hésitez pas à vous poser avec bébé dans votre lit ou canapé, devant la tv ou avec votre bouquin favori, et allaitez à la demande. Au bout de deux ou trois jours, tout rentrera dans l'ordre.


5/ L'allaitement en public : ça gène certains passants.

Malheureusement, le corps de la femme est souvent instrumentalisé comme un objet, et, là où voir une paire de seins pour vendre des yaourts ça ne choque plus grand monde, vous trouverez parfois, un petit quota de personnes bien-pensantes qui font la guéguerre aux mamans qui allaitent en public. Le débat fait souvent rage sur les réseaux sociaux, sur la toile, personnellement je ne saurais que trop vous prévenir de certains regards accusateurs pour les avoir quelque fois subis. Mais dans tous les cas, vous n'avez pas à rougir Mesdames car l'allaitement -aussi difficile soit-il dans les débuts- reste un acte d'amour réciproque et de partage unique avec votre bébé. Ne vous privez pas d'une si belle chose à cause d'une poignée d'abrutis qui sont noyés dans leur propre obscurantisme. N’hésitez pas à prendre avec vous une petite couverture pour vous cacher quand vous donnez le sein dehors, vous verrez qu'il est possible d'allaiter dans la pudeur et sans encombre. Ne vous inquiétez pas du regard des autres. L'important, c'est vous et votre bébé.


6/ La montée de lait, c'est pas très sexy.

Si l'on m'avait dit, il y a deux ans, qu'en dormant en tenue d'Eve, je serais réveillée par un micro jet de lait sur la figure... j'aurais explosée de rire. Ceci dit, quand ça arrive en pleine  phase de sommeil paradoxal, je peux vous garantir que ce n'est pas très drôle. Moralité : toute maman allaitante a comme seconde peau ses soutiens-gorges et coussinets d'allaitement. N'en déplaise à vous Messieurs qui devrez vous contenter de voir votre Chère et Tendre dans des ensembles certes pas très sexy, mais qui auront le mérite de prévenir tout risque d'arrosage automatique (car même pendant les câlins, la lactation adore être un élément perturbateur ;) ).


Ma liste non exhaustive rédigée, je tiens à rajouter tout de même que malgré ces petits désagréments, l'allaitement est pour moi une expérience magnifique qui m'a aidé à apprendre le vrai sens du mot "donner". Aussi contraignant soit-il, il m'a permis d'instaurer une relation mère/fille très fusionnelle et pour rien au monde je ne reviendrais sur cela. Je suis fière d'avoir persévéré, bien que je puisse comprendre que cela en décourage plus d'une. 
Pour tout renseignements techniques je ne peux que vous renvoyer sur un site qui m'a beaucoup aidé dans les premiers temps, celui de la Leche league qui je pense est une excellente référence en la matière.

Voila pour ma part ces quelques éléments que j'aurais aimé savoir avant d'avoir ma fille. J'espère que cet article vous a plu et si vous voyez d'autres "non dits" n'hésitez pas à partager votre expérience en commentaire ! A très vite ^^


Une maman ordinaire.